dimanche 21 août 2011

ILS SONT AUX PORTES DE TRIPOLI ET ON LES APPELLE TOUJOURS… "REBELLES" !

Je serais curieux de savoir quelles considérations politiques, philosophiques ou simplement linguistiques président au choix des qualificatifs attribués aux hommes et aux femmes, jeunes pour la plupart, qui se lèvent pour dire non à leurs gouvernants à travers le monde.

Il est évident que les médias du Nord ne cherchent pas midi à quatorze heures pour répondre à cette interrogation. Loin s'en faut, ils se contentent de reprendre inconsciemment, mais fidèlement, la phraséologie des gouvernants occidentaux qui, eux, savent en général très bien ce qu'ils disent.

Quand des jeunes français mettent le feu aux voitures, vandalisent les écoles et pillent certaines institutions, on sait que les causes s'appellent discrimination, pauvreté, exclusion, injustice, mais c'est l'immigration qui est tout de suite indexée. Ce sont des jeunes immigrés mal intégrés, s'écrie-t-on.

Outre manche, pour des raisons très peu éloignées de celles évoquées plus haut, d'autres jeunes provoquent des émeutes à Londres et dans quelques grandes villes d'Angleterre ? Ne cherchez pas ; ce sont des "gangsters".

Dans un domaine un peu plus "noble", Ben Ali (Tunisie) et Moubarak (Egypte) ont "dégagé" face à la déferlante des "Révolutionnaires", cependant que – Ô surprise ! - pour ne pas troubler le sommeil de l'Etat d'Israël, on se fait discret et très précautionneux sur le massacre de centaines, voire de milliers d'innocents par Ali. A Saleh (Yémen) et Bachar E. Assad (Syrie). Etonnant ? Que non !

En revanche, ce qui m'étonne et me navre au plus haut point, c'est la manière dont sont traités ces libyens qui ont entrepris de libérer leur pays d'un dictateur nommé Khadhafi. Bien qu'officiellement reconnus par plusieurs pays parmi lesquels des européens et des arabes, bien que reçus dans les plus grands palais d'Europe et appuyés par les grands "gendarmes du monde" au vu et au su de tout le monde, ils ne méritent pourtant de s'appeler que… "Rebelles". Il faut avouer que c'est choquant. Qu'est-ce qui prive donc ces braves gens du noble titre de "révolutionnaires" gracieusement attribué à leurs devanciers ? Est-ce le fait d'être parrainé, soutenu, aidé (hum…) qui en fait une catégorie moins respectable ?

L'avenir très proche nous édifiera peut-être sur les raisons profondes qui expliquent cette bizarrerie. En attendant, j'imagine aisément certaines hyènes se pourléchant les babines dans l'attente de l'assaut final qui fera de la Libye une nouvelle "grosse prise" après une première acquisition nommée… IRAK. Le partage du monde et de ses richesses se poursuit méthodiquement. C'est une recolonisation qui nous est imposée par la simple faute de dirigeants cupides et bornés que le fauteuil du pouvoir rend FOUS.

kormarie 

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